Face à un marché de la voiture électrique qui peine parfois à convaincre les particuliers, le Royaume-Uni a décidé de réintroduire une aide à l’achat, mais avec une approche renouvelée. Un nouveau bonus écologique pouvant atteindre 4 300 € (3 750 livres) y est désormais proposé, remplaçant un ancien dispositif bien moins généreux. La véritable nouveauté réside dans ses critères d’attribution, qui ne se basent plus uniquement sur le type de motorisation, mais sur l’empreinte carbone globale du véhicule, de sa fabrication à son usage. Cette initiative pourrait-elle inspirer la France ou une future aide européenne pour accélérer la transition énergétique ?
ℹ️ Comparaison des systèmes
Le nouveau bonus écologique britannique est nettement plus avantageux que l’ancien, avec un montant maximal passant de 1 730 € à 4 300 € et un plafond de prix du véhicule éligible plus élevé.
Un nouveau modèle de bonus écologique plus exigeant
Trois ans après avoir mis fin à son programme de subvention, le gouvernement britannique fait volte-face pour redynamiser les ventes. Cette nouvelle aide est nettement plus attractive que l’ancienne, qui se limitait à 1 730 €. Le plafond du prix d’achat du véhicule éligible a également été revu à la hausse, passant à environ 43 500 € (37 000 livres), ce qui élargit la gamme de modèles accessibles.
Cette mesure répond à une double urgence : soutenir la demande des ménages et aider les constructeurs à atteindre les quotas de ventes de véhicules électriques imposés par la loi. L’enveloppe allouée est de 750 millions d’euros, distribuée sur le principe du « premier arrivé, premier servi » jusqu’en 2029 ou épuisement des fonds.
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Caractéristique | Ancien système (jusqu’en 2022) | Nouveau système (dès 2025) |
---|---|---|
Montant maximal de l’aide | 1 730 € (1 500 £) | 4 300 € (3 750 £) |
Plafond du prix du véhicule | Environ 37 500 € (32 000 £) | Environ 43 500 € (37 000 £) |
Critères d’éligibilité principaux | Achat d’un véhicule 100 % électrique | Empreinte carbone (production, batterie, usage) |
Budget alloué | Non spécifié | 750 millions d’euros |

L’empreinte carbone au cœur du dispositif
Le changement le plus significatif de ce nouveau bonus est l’intégration de critères environnementaux stricts. Pour qu’un véhicule soit éligible, le constructeur doit prouver que son processus de fabrication respecte des standards élevés en matière d’écologie. Cette approche holistique prend en compte plusieurs facteurs :
- Les émissions de CO2 liées à la production du véhicule.
- Les méthodes de fabrication des batteries, un élément clé de l’impact environnemental.
- L’empreinte carbone globale du constructeur, favorisant les entreprises engagées dans une démarche d’énergie verte.
Cette orientation marque un tournant. L’aide ne vise plus seulement à promouvoir la mobilité durable à l’usage, mais aussi à encourager une production plus respectueuse de l’environnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Quelle inspiration pour la France et l’Europe ?
Ce modèle britannique pourrait-il influencer les politiques publiques en France ? L’Hexagone a déjà mis en place un « score environnemental » pour son propre bonus écologique, qui exclut les véhicules produits dans des conditions écologiques jugées insuffisantes. L’approche britannique, en évaluant l’empreinte carbone globale du constructeur, va cependant un peu plus loin.
L’adoption d’un système similaire en France ou à l’échelle européenne pourrait renforcer la cohérence de la transition énergétique de la flotte automobile. Elle exercerait une pression positive sur les industriels pour qu’ils investissent dans des usines et des chaînes logistiques plus propres. Un tel dispositif harmonisé au niveau de l’UE, dans l’esprit du Green Deal européen » garantirait une concurrence équitable tout en accélérant la décarbonation du secteur.
✅ Approche innovante
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Traite des enjeux réglementaires autour des voitures électriques
Le Royaume-Uni innove en intégrant l’empreinte carbone globale du véhicule comme critère d’éligibilité, encourageant ainsi une production plus respectueuse de l’environnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Cependant, une telle évolution pourrait aussi complexifier l’accès à la subvention pour les consommateurs et nécessiterait des outils de mesure et de contrôle particulièrement robustes pour être efficace et juste.