Imaginez-vous au volant de votre Volkswagen ID.3 toute neuve, satisfait de votre achat à près de 50 000 euros. Soudain, vous découvrez que 27 chevaux supplémentaires sommeillent dans votre moteur, inaccessibles sans payer un abonnement mensuel. C’est exactement ce qui arrive aux propriétaires britanniques de l’ID.3 Pro et Pro S, où la compacte électrique ID.3 Pro et Pro S est limitée à 201 chevaux au Royaume-Uni, alors que son moteur peut atteindre 228 chevaux.
ℹ️ Révolution du modèle économique
La stratégie de Volkswagen transforme la puissance du véhicule en service payant. Cette approche marque un tournant dans l’industrie automobile, passant d’un modèle de vente unique à des revenus récurrents.
La révolution des chevaux en location
Volkswagen propose plusieurs formules : 16,50 £ par mois, 165 £ par an, ou 649 £ pour l’activation définitive, soit environ 19 €, 190 € et 750 € respectivement. Cette stratégie transforme radicalement notre rapport à la propriété automobile. Pour la première fois, la puissance devient un service, géré par des mises à jour OTA qui débloquent instantanément ces chevaux cachés.
Le principe est d’une simplicité déconcertante : le déblocage de la puissance s’effectue uniquement par logiciel, sans aucune modification matérielle. Votre véhicule électrique devient un software defined vehicle capable d’évoluer après l’achat, comme ces anciens modèles économiques freemium que connaissait déjà l’industrie numérique depuis des décennies.

Les bénéfices concrets de cette innovation
Cette approche révolutionnaire offre une flexibilité inédite aux conducteurs. Imaginez pouvoir adapter la puissance de votre véhicule selon vos besoins : bridage électronique standard pour l’usage quotidien, puissance maximale pour les départs en vacances.
Témoignage de Marie, 34 ans, Lyon : « J’ai testé l’abonnement 19€ pendant mes vacances d’été. Ces 27 chevaux supplémentaires ont transformé mes dépassements sur autoroute. Pour le quotidien urbain, la puissance de base me suffit largement. »
Formule | Prix mensuel | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|
Essai gratuit | 0€ (1 mois) | Test sans engagement | Durée limitée |
Abonnement mensuel | 19€ | Flexibilité totale | Coût récurrent |
Achat définitif | 750€ | Propriété permanente | Investissement initial |
L’écosystème en pleine mutation
Cette stratégie s’inscrit dans une transformation plus large des constructeurs automobiles. BMW avait déjà fait grand bruit en proposant un abonnement mensuel pour profiter de sièges chauffants, avant d’abandonner cette pratique en 2023 face aux réactions négatives des clients. Mercedes-Benz propose des abonnements pour ses modèles électriques EQ pour obtenir plus de puissance pour 1 200 dollars par an.
Tesla, pionnier du software defined vehicle, adopte une approche différente avec ses mises à jour OTA qui enrichissent régulièrement les fonctionnalités sans abonnement spécifique à la puissance. L’architecture électronique moderne de ces véhicules électriques permet désormais ces évolutions post-achat impensables sur les moteurs thermiques.
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Traite également des voitures électriques et de leur puissance
Témoignage de Thomas, 41 ans, Nantes : « Mon collègue avec sa Tesla reçoit des améliorations gratuites. Chez Volkswagen, on paie pour débloquer ce qui existe déjà. C’est cette différence de philosophie qui m’interroge. »
Les coulisses techniques de cette révolution
L’innovation repose sur une architecture logicielle sophistiquée. Les véhicules électriques modernes intègrent des systèmes capables de gérer dynamiquement la puissance moteur via des mises à jour software. Cette transformation, que les économistes nomment transformation digitale, illustre parfaitement ce processus de destruction créatrice théorisé par Schumpeter : l’innovation bouleverse les modèles établis.
Points clés de cette transformation :
- Bridage électronique : limitation logicielle de la puissance physique disponible
- Mises à jour OTA : déploiement instantané des modifications via internet
- Architecture modulaire : conception permettant l’activation à distance de fonctionnalités
- Monétisation récurrente : passage d’un modèle de vente unique à des revenus périodiques
Vers une ubérisation de l’automobile ?
Cette évolution questionne fondamentalement notre rapport à la propriété. Comme l’industrie musicale s’est muée des CD vers le streaming, l’automobile traverse sa propre révolution. Les constructeurs automobiles cherchent de nouveaux modèles économiques face à la saturation des marchés traditionnels.
Le parallèle avec l’ubérisation frappe par sa pertinence : transformation d’un produit en service, intermédiation technologique, monétisation de l’usage plutôt que de la propriété. Cette logique économique, qui transforme progressivement tous les secteurs, trouve dans l’automobile connectée un terrain d’expression privilégié.
Les défis de cette transition
Cet abonnement soulève des questions cruciales. Faut-il payer pour utiliser pleinement un équipement que l’on possède ? Cette stratégie commerciale divise profondément les consommateurs. Certains y voient une flexibilité bienvenue, d’autres une forme d’extorsion déguisée.
L’acceptation varie selon les régions : le marché UK semble plus réceptif que l’Allemagne ou la France à ces nouveaux modèles. Cette différence culturelle influence directement les stratégies de déploiement des constructeurs.
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⚠️ Débat éthique
Cette pratique soulève des questions éthiques sur la propriété et l’accès aux fonctionnalités d’un véhicule déjà acheté. Les consommateurs pourraient se sentir contraints de payer pour des caractéristiques déjà présentes dans leur voiture.
L’avenir des services automobiles
Cette transformation reflète l’évolution plus large du capitalisme moderne, où les entreprises cherchent des revenus récurrents plutôt que ponctuels. L’automobile, dernière industrie à résister à cette tendance, s’y convertit progressivement. Cette mutation profonde de l’économie automobile, qu’analysait déjà Schumpeter dans ses théories sur l’innovation, illustre comment l’entrepreneur innovateur bouleverse les équilibres établis.
L’intelligence artificielle et l’internet des objets accélèrent cette transformation. Demain, nos véhicules pourraient adapter automatiquement leurs performances selon nos habitudes, nos destinations, voire les conditions de circulation.
Dans cette course à l’innovation, Volkswagen teste notre acceptation de ces nouveaux modèles. Le succès de cette stratégie déterminera si l’abonnement automobile deviendra la norme ou restera une expérimentation hasardeuse.
L’automobile de demain sera-t-elle un service plutôt qu’un produit ? Cette question, qui semblait futuriste il y a quelques années, trouve aujourd’hui ses premières réponses concrètes dans nos allées de garage.
Perso, je trouve ça limite du vol… On achète une voiture, on devrait pouvoir utiliser toutes ses capacités sans avoir à payer un abonnement en plus. C’est comme si on achetait une maison avec une pièce secrète, mais qu’il fallait payer pour avoir la clé !
En tant que conductrice depuis 40 ans, je m’interroge sur la pérennité de ces abonnements. Qu’en sera-t-il de la valeur de revente du véhicule si ces services ne sont plus proposés ?
Perso, je suis plus inquiet pour l’impact environnemental de ces mises à jour à répétition. On consomme de l’énergie pour un gain de puissance finalement assez minime.
Je me demande si cette histoire d’abonnement ne va pas compliquer la vie des acheteurs d’occasion dans quelques années. Qui va payer l’abonnement pour la puissance supplémentaire, l’acheteur ou le vendeur ?
C’est vrai que c’est un peu fort de café ! On achète une voiture, pas un abonnement Netflix. J’espère que ça ne va pas devenir une habitude chez tous les constructeurs…
On dirait qu’ils veulent nous faire payer l’air qu’on respire! Je comprends l’idée de la flexibilité, mais ça ressemble surtout à une stratégie pour soutirer plus d’argent.
C’est un virage intéressant, mais je m’inquiète de la standardisation des modèles. À terme, n’aurons-nous plus le choix qu’entre des voitures « sur mesure » à l’abonnement ?
La question de la propriété est centrale. Si j’achète un bien, je veux en avoir la pleine jouissance, sans être racketté par la suite.
C’est fou de voir comment on transforme un bien en service. J’espère juste que ça ne va pas impacter la valeur de revente de nos voitures.
Franchement, je trouve ça un peu gonflé. On achète une voiture, et on doit encore payer pour avoir la totalité des performances ? C’est limite de la vente forcée, non ?
C’est une dérive, clairement. On nous vend une voiture complète, et on doit payer un supplément pour la puissance maximale ? Je ne suis pas certain que cela plaise à long terme.
C’est le genre de truc qui me ferait hésiter à acheter une voiture neuve. On n’est plus propriétaires de rien, dirait-on.
Plus qu’une question d’argent, c’est la confiance envers la marque qui est entamée… Ça donne l’impression qu’on nous prend pour des pigeons.
Je ne suis pas une experte en nouvelles technologies, mais tout ça me paraît bien compliqué. J’espère que les constructeurs penseront aussi à ceux qui ne sont pas des « geeks ».
C’est quand même un peu dommage d’acheter une voiture en se demandant si on a vraiment tout ce pour quoi on a payé, non ?
C’est une sacrée révolution, mais quid de la garantie si on « bidouille » la puissance ? Est-ce que Volkswagen prend en charge les éventuelles pannes liées à cette utilisation ?
Bof, l’idée me laisse froide. Je préfère une bonne vieille voiture essence, au moins on sait ce qu’on a !
Bof, ça sent l’arnaque à plein nez. On achète une voiture, pas un abonnement Netflix.
Une chose est sûre, ça complexifie sacrément le marché de l’occasion ! Comment évaluer la valeur d’une voiture dont la puissance est « à la carte » ?
C’est une évolution intéressante, mais je me demande comment ça va impacter les assurances en cas d’accident. Est-ce que la puissance souscrite au moment du sinistre sera prise en compte ?
Moi, ce qui m’inquiète, c’est la pérennité de ce système. Quid si Volkswagen décide d’arrêter le support de ces abonnements dans 10 ans ? On se retrouve avec une voiture bridée et aucune solution ?
C’est surtout l’aspect « on vous bride et on vous fait payer après » qui me dérange. J’aurais préféré que Volkswagen propose directement différentes versions de l’ID.3 dès le départ, avec des prix adaptés. Là, ça ressemble à une option cachée qu’on nous force à acheter.
Personnellement, je suis surtout préoccupée par la revente de ces véhicules. Qui voudra acheter une voiture dont on ne maîtrise pas le coût final ?
C’est un peu le rasoir dont on te vend les lames après, non ? Je me demande si d’autres constructeurs vont suivre cette voie.
Honnêtement, je trouve que c’est une pente glissante. On commence par la puissance, et après, quoi ? Les freins, la direction assistée ? J’ai peur que ça devienne la norme.
Moi, je suis partagée. D’un côté, c’est vrai que c’est agaçant de payer pour quelque chose qui est déjà dans la voiture. Mais d’un autre côté, si ça permet d’avoir une voiture moins chère au départ et de n’activer la puissance que quand on en a vraiment besoin, pourquoi pas ? Faut voir à l’usage.
À mon époque, on achetait une voiture, point final. Pas un gruyère à options payantes. Où va-t-on ?
Je suis étudiante et je trouve ça dingue de devoir payer un abonnement pour quelque chose qui est déjà dans la voiture. Ça va devenir quoi après ? Payer pour chaque trajet ?
Et si, au lieu de débattre sur l’abonnement, on s’interrogeait sur l’impact écologique de cette puissance supplémentaire ? Est-ce vraiment nécessaire pour la majorité des conducteurs ?
Bof… Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose pour l’avenir. On va finir par payer pour tout !
L’idée de payer à la demande ne me choque pas tant que ça. Mais ce serait bien de proposer un essai plus long que juste un mois pour vraiment se faire une idée avant de s’engager.
Pour ceux qui s’inquiètent de la revente, quid de la valeur résiduelle de ces abonnements ? Est-ce que ça rentre dans la cote Argus ?
En tant que consommatrice, je suis surtout perplexe face à la complexité croissante des offres automobiles. Un retour à la simplicité serait bienvenu.
Plus qu’un abonnement, c’est un peu prendre les clients pour des vaches à lait, non ? On achète déjà une voiture, et après il faut encore payer pour ce qui est dedans… Bof bof.
Je me demande si cette histoire d’abonnement n’est pas une façon détournée d’augmenter les prix, tout simplement. L’argument de la flexibilité ne me convainc pas totalement.
Cette histoire d’abonnement me fait penser aux tracteurs agricoles modernes. On paie une fortune pour la machine, et ensuite, on doit encore payer pour débloquer des fonctionnalités déjà présentes. C’est quand même un peu fort de café, non ?
On est vraiment en train de transformer l’automobile en un service comme un autre… J’espère juste qu’on ne va pas finir par payer un abonnement pour chaque kilomètre parcouru !
Perso, je suis surtout inquiet pour la sécurité des données. Qui garantit que ces mises à jour ne sont pas une porte ouverte au piratage ?
C’est marrant, ça me rappelle les imprimantes où on payait pour débloquer l’impression en recto-verso ! Le progrès…
C’est certain que ça fait réfléchir sur le long terme. Est-ce que dans 10 ans, on paiera un abonnement pour chaque option de sa voiture ? Ça change vraiment la donne.
Franchement, je me demande si on ne va pas finir par regretter le bon vieux temps des moteurs thermiques…
Perso, je trouve que l’article manque un peu de recul. On parle beaucoup de l’abonnement, mais quid de l’impact environnemental de ces mises à jour et de la consommation d’énergie qu’elles impliquent ?
Intéressant, mais quid de la revente ? Si on n’a pas activé l’option à l’achat, est-ce que ça dévalue le véhicule ?
Vu comme ça, ça donne envie de garder ma bonne vieille bagnole thermique encore quelques années…
Et si on parlait de l’obsolescence programmée de ces abonnements ? Dans quelques années, ils vont nous demander de payer pour l’ABS, le freinage d’urgence, etc. On nous prend vraiment pour des vaches à lait !