Stellantis bouscule l’industrie : à partir de décembre 2025, les flottes devront abandonner les véhicules non connectés

Dès décembre 2025, le constructeur automobile Stellantis n’acceptera plus de véhicules non connectés dans ses contrats de flottes professionnelles. Cette décision marque une étape décisive vers une mobilité entièrement numérisée pour les entreprises utilisant des véhicules de marques comme Peugeot, Citroën, Opel ou encore Fiat.

ℹ️ Transformation numérique

Stellantis vise 20 milliards d’euros de revenus supplémentaires d’ici 2030 grâce aux services connectés. Cette stratégie redéfinit l’automobile comme une plateforme de services évolutive.

Cette mesure s’inscrit dans la stratégie globale du groupe, qui vise à générer 20 milliards d’euros de revenus annuels supplémentaires d’ici 2030 grâce aux services connectés. Le géant franco-italo-américain redéfinit ainsi l’automobile comme une plateforme de services évolutive.

Une stratégie logicielle au centre de la transformation

La nouvelle politique de Stellantis repose sur une architecture technologique centralisée. Le système d’exploitation STLA Brain et l’interface intelligente STLA SmartCockpit, alimentée par l’IA, deviennent des équipements obligatoires pour tous les véhicules professionnels des marques du groupe, incluant DS Automobiles, Jeep, Alfa Romeo, Lancia et Chrysler.

Un porte-parole du groupe a confirmé : « Nous ne vendrons plus que des véhicules capables de communiquer avec Internet ». Cette approche permet des mises à jour logicielles à distance (over-the-air), ajoutant des fonctionnalités sans intervention en garage.

Les piliers de la nouvelle architecture

L’architecture over-the-air permet non seulement des mises à jour en temps réel, mais elle réduit aussi de moitié le nombre d’unités de commande électroniques par véhicule, simplifiant ainsi sa conception.

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Aborde également les avancées technologiques dans l'industrie automobile

  • Mises à jour continues : Les fonctionnalités des véhicules peuvent être améliorées ou ajoutées à tout moment.
  • Maintenance prédictive : Les données collectées permettent d’anticiper les pannes.
  • Centralisation logicielle : Moins de composants électroniques pour une meilleure efficacité.
stellantis impose un tournant majeur : dès décembre 2025, les entreprises seront tenues de remplacer leurs flottes de véhicules non connectés. découvrez comment ce changement bouleverse l'industrie automobile et les implications pour les gestionnaires de parcs.

Free2move Connect Fleet, l’outil de gestion centralisé

Au cœur de cette stratégie se trouve la plateforme de gestion Free2move Connect Fleet. Déjà utilisée par plus de 20 000 clients professionnels, cette solution s’appuie sur la Connect Box, un boîtier embarqué dans chaque véhicule.

Cet outil surveille en permanence plusieurs indicateurs clés pour optimiser la gestion de la flotte.

Un suivi des données qui soulève des questions

Laurent Dubois, gestionnaire de flotte dans une PME, témoigne : « Depuis l’installation de Connect Fleet, nous avons réduit nos coûts de carburant de 15% et les accidents de 40%. Mais cette obligation me pose un problème éthique : mes conducteurs ont l’impression d’être constamment surveillés. »

La plateforme Mobilisights exploite déjà les données de 13,8 millions de véhicules connectés pour optimiser la circulation. De plus, Stellantis a réalisé plus de 94 millions de mises à jour over-the-air en 2023.

Donnée collectéeObjectif pour la gestion de flotte
GéolocalisationOptimisation des trajets et des missions
ConsommationRéduction des coûts de carburant
Comportement de conduitePrévention des accidents et usure du véhicule
Données de maintenanceMaintenance prédictive pour réduire l’immobilisation

Un modèle économique disruptif et des avis partagés

Cette connectivité obligatoire introduit un nouveau modèle économique basé sur des services par abonnement. L’AppMarket intégré permettra aux entreprises de souscrire à des fonctionnalités additionnelles directement depuis l’écran du véhicule, transformant les clients en utilisateurs de services numériques.

En 2023, le constructeur comptait déjà 5 millions d’utilisateurs de produits sur abonnement.

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Traite aussi des enjeux de sécurité liés aux nouvelles technologies automobiles

⚠️ Enjeux de confidentialité

La collecte massive de données par les véhicules connectés soulève des questions éthiques sur la surveillance des conducteurs et la protection de leur vie privée.

Entre optimisation des coûts et surveillance des salariés

Les réactions du secteur sont contrastées. Free2move promet une réduction de 30% du coût total de possession (TCO) et de 20% du taux d’immobilisation des véhicules. Marie Blanchard, dirigeante d’une société de transport, explique : « Notre E-Mobility Advisor nous a permis d’identifier précisément quels véhicules pouvaient passer à l’électrique. C’est un outil de transformation formidable. »

En revanche, les syndicats critiquent une « surveillance généralisée », notamment via le Virtual Engineering Workbench, développé avec Qualcomm, qui permet une analyse comportementale des conducteurs.

  • Avantages mis en avant : Optimisation des coûts, transition énergétique facilitée, sécurité améliorée.
  • Critiques formulées : Surveillance des employés, question de la confidentialité des données, modèle économique par abonnement.

Cette mesure illustre la tension entre l’innovation technologique et la liberté individuelle, posant la question de l’acceptabilité d’une mobilité entièrement connectée au nom de l’efficacité.

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18 réflexions sur “Stellantis bouscule l’industrie : à partir de décembre 2025, les flottes devront abandonner les véhicules non connectés”

  1. GestionnaireFlotte75

    L’optimisation des coûts est un argument, mais quid de la liberté des employés ? Le curseur est délicat à placer.

  2. Gaston.Leponge

    Et la facture, elle va être connectée aussi ? Parce que ça sent l’abonnement obligatoire à plein nez, cette histoire…

  3. C’est une vraie révolution, mais j’espère que les PME seront bien accompagnées dans cette transition. On ne peut pas laisser des entreprises sur le carreau.

  4. Louis.Chevallier

    C’est un virage radical ! J’espère juste que ça ne va pas créer une fracture numérique encore plus grande entre les entreprises.

  5. En tant que comptable, je me demande quel sera l’impact sur les impôts des entreprises. Ce surcoût sera-t-il déductible ?

  6. Brigitte.Roussel

    Et pour les artisans qui utilisent des véhicules utilitaires spécifiques, avec des aménagements sur mesure ? Comment ça se passe ?

  7. C’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce qu’on fait des flottes existantes ? On les met à la casse ? Drôle d’écologie…

  8. Sophie.Lemaire

    Cette obligation de connectivité, c’est un peu flippant. J’espère que Stellantis a prévu des garde-fous pour protéger les données personnelles des conducteurs. On parle quand même de géolocalisation en temps réel…

  9. Fabien.Lemercier

    Une centralisation accrue, certes, mais quid de la sécurité face aux cyberattaques ? On met tous les œufs dans le même panier…

  10. Stellantis prend un gros risque en forçant la connectivité. J’espère que l’argument de la réduction des coûts se vérifiera dans les faits, sinon ça risque de grincer des dents…

  11. 20 milliards, c’est du joli ! Mais est-ce que ça va vraiment améliorer la qualité des services ou juste gonfler les profits ? J’ai un peu peur que ça devienne une usine à gaz…

  12. C’est un peu effrayant cette direction… J’espère que le RGPD sera bien respecté, sinon ça va faire des étincelles !

  13. C’est une sacrée révolution, ça ! Je suis curieuse de voir comment les entreprises vont s’adapter, surtout les plus petites.

  14. Tout ça me paraît bien compliqué pour un simple artisan comme moi. J’espère qu’il y aura des formations pour comprendre comment ça marche et surtout, que ça ne coûte pas un bras !

  15. C’est un pari audacieux, c’est certain. Mais je me demande si Stellantis a bien mesuré l’impact sur les petites entreprises qui n’ont pas forcément les moyens de renouveler leur flotte.

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