Malgré les efforts des constructeurs et les incitations gouvernementales, la voiture électrique peine à convaincre massivement les Français. Les intentions d’achat pour un véhicule 100 % électrique stagnent, se maintenant à seulement 9 % pour 2025, un chiffre identique à celui de 2024. Cette frilosité s’explique principalement par un prix d’achat jugé trop élevé par plus de la moitié des consommateurs, mais aussi par des craintes persistantes concernant les aspects pratiques comme le coût de remplacement de la batterie et les solutions de recharge.
ℹ️ Évolution des intentions d'achat
Les intentions d’achat pour un véhicule 100% électrique stagnent à 9% pour 2025, tandis que l’intérêt pour les moteurs thermiques est en hausse à 44%.
Face à ces obstacles, les automobilistes se tournent vers des options perçues comme plus rassurantes. Les motorisations thermiques connaissent un regain d’intérêt, tandis que les véhicules hybrides poursuivent leur progression, profitant d’un contexte économique incertain où le pragmatisme l’emporte sur l’innovation.
Le prix, principal obstacle à l’adoption de la voiture électrique
L’obstacle financier reste le frein majeur pour les ménages français. Une étude récente révèle que plus de deux tiers des acheteurs potentiels fixent un plafond psychologique à 30 000 euros pour un véhicule électrique. Or, peu de modèles sur le marché, même ceux de constructeurs généralistes comme Renault ou Peugeot, parviennent à se positionner durablement sous ce seuil sans compromettre l’autonomie ou les équipements. La fin de certaines aides à l’achat a également renforcé ce sentiment d’inaccessibilité.
En parallèle, le coût d’un éventuel remplacement de la batterie inquiète 43 % des personnes interrogées. Cette dépense, potentiellement élevée, représente une épée de Damoclès qui pèse lourdement dans la décision d’achat, transformant un investissement à long terme en un pari risqué pour beaucoup.
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- Prix d’achat initial : Principal frein pour plus de 50 % des Français.
- Coût de la batterie : Cité comme un obstacle majeur par 43 % des sondés.
- Seuil psychologique : Une majorité refuse de dépenser plus de 30 000 €.
| Type de véhicule | Prix d’achat moyen (neuf) | Perception des consommateurs |
|---|---|---|
| Électrique | Environ 40 000 € (hors bonus) | Perçu comme un luxe, investissement risqué |
| Thermique (Essence) | Environ 28 000 € | Technologie connue, abordable et rassurante |
Des préoccupations techniques qui pèsent dans la balance
Si les angoisses liées à l’autonomie diminuent légèrement, la question de la recharge rapide devient un critère de plus en plus déterminant. En 2025, 41 % des Français en font une priorité, contre seulement 28 % l’année précédente. Cette attente se heurte cependant à la réalité du marché. Les technologies les plus performantes, comme l’architecture 800 volts permettant des recharges ultra-rapides, restent l’apanage de modèles haut de gamme de marques comme Audi, BMW, Mercedes-Benz ou Hyundai, les rendant inaccessibles au plus grand nombre.
⚠️ Fracture technologique
Les technologies de recharge rapide, comme l’architecture 800 volts, restent limitées aux modèles haut de gamme, creusant l’écart entre les différentes gammes de véhicules électriques.
Cette fracture technologique renforce l’idée d’une voiture électrique à deux vitesses, où la commodité est réservée à ceux qui peuvent s’offrir les modèles les plus chers de chez Tesla ou des constructeurs allemands.
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Pourquoi les moteurs traditionnels résistent encore
Face à ces incertitudes, les automobilistes se rabattent sur des valeurs sûres. Loin de disparaître, l’intérêt pour les moteurs thermiques est en hausse, avec 44 % des intentions d’achat pour 2025. Ce chiffre témoigne d’un attachement à une technologie éprouvée, perçue comme plus simple et économique à court terme. Les véhicules hybrides tirent également leur épingle du jeu, avec des intentions d’achat grimpant à 21 %.
💡 Importance du contact humain
87% des clients privilégient un contact humain en concession lors de l’achat d’un véhicule, soulignant l’importance de l’expérience d’achat traditionnelle.
Ce phénomène montre que des constructeurs comme Volkswagen ou Ford, malgré leurs lourds investissements dans l’électrique, doivent continuer de s’appuyer sur leurs gammes traditionnelles pour répondre à la demande. Enfin, l’expérience d’achat elle-même reste un facteur clé : 87 % des clients privilégient un contact humain en concession, loin du modèle de vente 100 % en ligne.
- Contact humain : 87 % des acheteurs le préfèrent.
- Essai du véhicule : Indispensable pour 84 %.
- Négociation du prix : Souhaitée par 82 % des clients.
| Type de motorisation | Intentions d’achat 2024 | Intentions d’achat 2025 | Tendance |
|---|---|---|---|
| Électrique | 9 % | 9 % | Stagnation |
| Hybride | 19 % | 21 % | En hausse |
| Thermique | 41 % | 44 % | En hausse |