Le durcissement du malus automobile franchit une nouvelle étape en 2025. Avec un seuil de déclenchement abaissé et des pénalités considérablement alourdies, de nombreux automobilistes voient le coût d’acquisition d’un véhicule neuf s’envoler. Cette mesure, validée début février, vise à accélérer la transition écologique mais pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et des professionnels. Au-delà des voitures thermiques, une nouvelle taxe se profile même pour certains véhicules électriques, ajoutant une couche de complexité à un marché déjà en pleine mutation.
ℹ️ Évolution du malus écologique
Le seuil de déclenchement passe de 118 g/km en 2024 à 113 g/km en 2025. Cette baisse entraîne une hausse significative du coût pour de nombreux véhicules.
Malus écologique 2025 : le nouveau barème qui change tout
Acheter une voiture neuve est un projet majeur, souvent source de stress. On compare les modèles, on négocie les prix, on établit un budget serré. Mais alors qu’on pense avoir tout prévu, une ligne sur le devis vient tout gâcher : le malus écologique. Cette taxe, de plus en plus lourde, transforme le rêve en casse-tête financier, laissant un sentiment d’impuissance face à des coûts qui ne cessent de grimper. Pour des milliers de familles, cette réalité rend le changement de véhicule presque impossible, les piégeant avec leur ancienne voiture.
C’est la situation de Laurent Fournier, 42 ans, chef de projet dans le BTP à Rennes. Il cherche à remplacer le monospace vieillissant de sa famille. « Je dois changer notre voiture familiale, mais chaque fois que je regarde les prix, une nouvelle taxe semble apparaître. C’est devenu un véritable casse-tête financier », confie-t-il. Pour lui comme pour beaucoup, l’équation est insoluble : les véhicules adaptés à ses besoins sont devenus inaccessibles, et les alternatives électriques restent trop chères ou peu pratiques pour un usage quotidien et les départs en vacances.
Laurent avait repéré un modèle familial thermique l’année dernière, mais il a reporté son achat. Aujourd’hui, en retournant chez le concessionnaire, il découvre que le prix final a augmenté de près de 2000 euros, uniquement à cause du nouveau barème du malus. L’impact est brutal. Il se sent pris au piège, contraint de revoir entièrement son projet ou de se tourner vers un marché de l’occasion aux prix gonflés, sans garantie équivalente. Son enthousiasme a laissé place à une profonde résignation.
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Traite également d'une réglementation importante pour les automobilistes
Le mécanisme du malus renforcé
La règle est simple et implacable : plus un véhicule émet de CO2, plus la taxe est élevée. Dès le 1er mars 2025, le seuil de déclenchement est abaissé de 118 g/km à 113 g/km. Concrètement, une voiture qui n’était pas taxée l’an dernier peut désormais l’être. La première tranche est fixée à 50 €, mais la courbe de la taxe est exponentielle. Un véhicule émettant 155 g/km de CO2, par exemple, voit son malus passer de 3 119 € à 4 279 €, soit une augmentation de plus de 1 100 €.
- Seuil 2024 : 118 g/km
- Nouveau seuil 2025 : 113 g/km

Les impacts concrets de la réforme pour les automobilistes
Cette nouvelle fiscalité a des conséquences directes et multiples pour les acheteurs. Le premier impact est évidemment économique, avec une hausse significative du coût d’acquisition pour une large gamme de véhicules, y compris des citadines et compactes populaires. Le choix de modèles thermiques abordables se réduit comme peau de chagrin, pénalisant les ménages aux revenus modestes et ceux qui n’ont pas d’alternative à la voiture individuelle, notamment en zones rurales ou périurbaines où les infrastructures de recharge sont rares.
Une tendance vouée à s’intensifier
L’année 2025 n’est qu’une étape. Le gouvernement a déjà annoncé les prochains durcissements, dessinant une trajectoire claire pour les années à venir. Cette visibilité permet d’anticiper, mais confirme une pression fiscale croissante sur l’automobile. Voici les évolutions programmées :
- En 2026 : le seuil sera de nouveau abaissé, cette fois à 108 g/km, avec un plafond de malus porté à 80 000 €.
- En 2027 : la taxe s’appliquera dès 103 g/km et le montant maximal pourra atteindre 90 000 €.
Le malus au poids : la menace cachée pour les voitures électriques
Alors que le malus écologique pousse vers l’électrique, une autre mesure vient complexifier le paysage. À partir de 2026, un malus au poids, déjà en vigueur pour les thermiques, sera étendu aux véhicules électriques et hybrides. Bien qu’ils bénéficient d’un abattement de 600 kg pour compenser la masse de leur batterie, les modèles dépassant 2 100 kg seront taxés. Cette mesure pourrait freiner l’adoption des grands véhicules familiaux ou routiers électriques, pourtant essentiels pour certains usages.
Des répercussions sur toute la filière automobile
Au-delà du portefeuille des acheteurs, cette politique fiscale a des répercussions transversales. Elle contraint les constructeurs à accélérer l’électrification de leurs gammes, parfois au détriment de modèles thermiques efficients et abordables. Paradoxalement, en rendant le neuf inaccessible, elle pourrait inciter de nombreux automobilistes à conserver leur ancien véhicule plus longtemps, contribuant au vieillissement du parc automobile et à une pollution stagnante. Le marché de l’occasion subit également des tensions, avec une demande accrue et des prix en hausse.
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⚠️ Impact sur le budget des ménages
L’augmentation du malus peut rendre l’achat d’un véhicule neuf difficile pour de nombreuses familles, les poussant vers le marché de l’occasion ou à conserver leur ancien véhicule plus longtemps.
Grille comparative du malus écologique 2024 vs 2025
Le tableau ci-dessous illustre l’augmentation significative de la taxe pour différents niveaux d’émissions de CO2.
CO2 (g/km) | Montant 2024 (€) | Montant 2025 (€) |
---|---|---|
117 | 0 | 150 |
120 | 100 | 210 |
130 | 310 | 540 |
140 | 983 | 1 504 |
155 | 3 119 | 4 279 |
181 | 24 291 | 35 346 |
193 et + | 55 023 | 70 000 |
Le durcissement du malus automobile en 2025 redéfinit les règles du jeu pour l’achat d’une voiture neuve. Entre les seuils abaissés, des montants qui explosent et l’arrivée prochaine d’une taxe au poids sur les électriques, il est plus que jamais crucial de s’informer en détail avant de choisir un véhicule. Pour les automobilistes, cette transition énergétique se traduit par une pression financière accrue, qui pourrait bien transformer durablement nos habitudes de mobilité et le visage du parc automobile français dans les années à venir.
C’est bien beau de parler de transition écologique, mais on oublie les retraités qui ont besoin de leur voiture pour aller faire leurs courses au village. On va faire comment maintenant ?
C’est une catastrophe pour les familles nombreuses ! Comment fait-on pour transporter tout le monde sans se ruiner ? On va finir par rouler en Kangoo d’occasion…
C’est bien beau de vouloir verdir tout ça, mais à la fin, c’est toujours le même qui trinque : le citoyen lambda. On nous prend vraiment pour des vaches à lait.
Franchement, ça devient du racket organisé. On nous pousse à acheter électrique, mais si on a besoin d’un grand modèle pour la famille, on va encore être taxés ? C’est décourageant.
Je comprends l’objectif écologique, mais franchement, ça devient un luxe de changer de voiture. On nous pousse à l’électrique, mais c’est pas à la portée de tout le monde, surtout quand on habite à la campagne.
C’est bien beau de vouloir verdir le parc automobile, mais on oublie que beaucoup de gens n’ont pas les moyens de suivre. On va faire comment pour aller travailler, faire les courses ? Encore une mesure déconnectée de la réalité.
C’est une honte ! On nous prend vraiment pour des vaches à lait. Entre ça et les ZFE, on va finir par ne plus pouvoir rouler du tout.
C’est bien beau de vouloir verdir le parc automobile, mais à quel prix pour les familles qui ont juste besoin d’une voiture fiable pour aller travailler et emmener les enfants à l’école ? On nous prend vraiment pour des vaches à lait.
C’est bien joli tout ça, mais on fait comment quand on habite à la campagne et qu’on a besoin d’une voiture pour aller bosser ? On nous prend vraiment pour des vaches à lait.
C’est bien joli de vouloir verdir le parc automobile, mais à quel prix pour les retraités comme moi ? On va finir par rouler en vélo électrique… si on a les moyens !