Le poisson est un pilier de l’alimentation infantile, mais un poissonnier alerte : tous ne sont pas adaptés. La cause ? La présence de métaux lourds dans certaines espèces. Pour la sécurité des enfants, il est crucial d’éviter les grands prédateurs qui concentrent des niveaux élevés de mercure.
Les poissons à écarter de l’assiette des enfants
« Je vois trop de parents acheter du thon ou de l’espadon, pensant bien faire. Mon rôle est de les guider vers des choix sûrs », explique Jean-Luc Fournier, 48 ans, artisan poissonnier à Brest. Après une discussion avec un pédiatre sur les risques neurologiques, il a décidé d’informer activement sa clientèle. Cette prise de conscience l’a poussé à mettre en avant les dangers méconnus de poissons pourtant très populaires dans les familles.
Pourquoi certains poissons sont-ils si dangereux ?
La principale menace vient du phénomène de bioaccumulation. Les grands prédateurs marins, situés au sommet de la chaîne alimentaire, concentrent dans leur chair le mercure et d’autres métaux lourds. Ce neurotoxique peut affecter durablement le développement du système nerveux des plus jeunes. Leur longue durée de vie augmente leur niveau de contamination au fil du temps.
- Espadon : Sa longévité en fait une des espèces les plus à risque.
- Thon rouge : Ce grand migrateur accumule également des quantités importantes de toxines.
- Mérou et gros bar : Leur taille imposante est un indicateur de danger potentiel.
Quelles sont les alternatives sûres et recommandées ?
Renoncer au poisson n’est pas la solution. Il suffit de se tourner vers des espèces plus petites, dont le cycle de vie court limite l’accumulation de substances nocives. Ces alternatives sont non seulement plus sûres, mais elles présentent souvent un meilleur rapport qualité-prix. Elles garantissent les apports en oméga-3 et en protéines essentiels à la croissance, sans les dangers cachés, tout en soutenant une pêche plus responsable.
Conseils pratiques pour une consommation sans risque
Pour intégrer le poisson sereinement, l’expert recommande de privilégier des espèces à faible teneur en mercure. La préparation est également une étape clé : en purée bien lisse pour les tout-petits, puis émietté, bien cuit et sans arêtes pour les plus grands. Ce choix éclairé transforme les habitudes d’achat et envoie un signal fort à toute la filière pour plus de transparence.
Poissons à privilégier | Poissons à éviter ou limiter |
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Saumon (riche en oméga-3) | Espadon |
Merlu | Thon rouge |
Sardine et anchois | Maquereau roi |
Truite | Lotte (à consommer avec modération) |
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