Un expert industriel dévoile comment Stellantis corrige enfin une erreur qui a détruit des milliers de foyers grâce à une évolution brutale

Après des années de pannes en série et de colère grandissante, le groupe Stellantis change radicalement de stratégie face au scandale des moteurs 1.2 PureTech. Longtemps critiqué pour son inaction, le constructeur a finalement lancé une plateforme d’indemnisation pour rembourser les milliers de foyers touchés par des défaillances coûteuses. Face à des débuts chaotiques, l’entreprise a assoupli ses conditions, marquant une étape décisive pour reconquérir la confiance de ses clients. Les premiers remboursements ont déjà été effectués, mais de nombreuses victimes restent encore sur le carreau.

Stellantis lance une indemnisation pour les moteurs puretech défaillants

Face à la pression accumulée, Stellantis a mis en place un dispositif visant à dédommager les propriétaires de véhicules équipés des moteurs 1.0 et 1.2 PureTech. Cette initiative couvre les frais de réparation engagés pour des problèmes bien connus qui ont transformé le quotidien de nombreux automobilistes en véritable cauchemar. La plateforme dédiée permet de soumettre un dossier pour obtenir un remboursement des factures payées entre le 1er janvier 2022 et le 18 mars 2024.

Les principaux problèmes couverts par cette mesure sont :

  • La dégradation prématurée de la courroie de distribution.
  • Une surconsommation d’huile anormale.
  • Les pannes directement liées à ces deux défauts de conception.

Cette démarche concerne un large éventail de modèles des marques Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel, vendus à des centaines de milliers d’exemplaires à travers l’Europe.

Une flexibilité nouvelle après des débuts difficiles

Initialement, le processus d’indemnisation a été vivement critiqué pour sa rigidité. De nombreux dossiers étaient rejetés pour des motifs stricts, comme une réparation effectuée hors du réseau agréé ou un simple détail administratif manquant. Conscient de l’effet désastreux sur son image, le groupe a revu sa copie. Il assure désormais avoir apporté plus de souplesse et de flexibilité dans le traitement des demandes, acceptant par exemple un simple tampon sur le carnet d’entretien comme preuve de suivi.

Bilan des premiers remboursements et critères d’acceptation

Depuis le lancement de la version assouplie de sa plateforme, Stellantis a commencé à traiter des milliers de dossiers. Les premiers chiffres témoignent de l’ampleur du problème mais aussi de l’effort consenti par le constructeur. Si une part significative des demandes a été validée, près de 40 % des dossiers ont tout de même été refusés, souvent pour des raisons objectives comme un défaut d’entretien avéré ou des réparations non conformes aux préconisations.

Des chiffres qui illustrent la situation

Le constructeur se dit satisfait du taux d’acceptation, qui montre une volonté de résoudre les cas les plus légitimes. Le remboursement est effectué en numéraire et non en bons d’achat, un geste apprécié par les victimes. La plateforme reste ouverte sans date de clôture définie, laissant la porte ouverte à d’autres automobilistes lésés.

Statut des dossiers Nombre
Dossiers enregistrés au total 8 222
Dossiers examinés 4 337
Dossiers jugés recevables (60%) 2 604
Dossiers refusés (40%) 1 733

Un enjeu qui dépasse le moteur puretech

Cette opération de dédommagement ne s’arrête pas aux moteurs essence. Stellantis a confirmé que la même plateforme permettrait de traiter les réclamations concernant les problèmes de réservoirs AdBlue sur ses motorisations diesel, un autre défaut coûteux et récurrent. En agissant de la sorte, le géant de l’automobile tente de restaurer un lien de confiance sérieusement endommagé et de limiter l’impact d’un scandale industriel qui a terni la réputation de ses marques phares.

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